Assurer la ressource de demain face au changement climatique

La filière forêt-bois apporte des réponses à certains enjeux climatiques. Pourra-t-elle répondre aux besoins de l’industrie du bois ? Les méthodes de production sont-elles adaptées ? Quel sera l’impact du changement sur la ressource ?

Avec la participation de : 

  • Vincent Naudet, président SNPF
  • Sabrina Pedrono, déléguée générale France Douglas
  • Jacques-Régis Descours, administrateur Fransylva Rhône-Alpes

Vincent Naudet : « Au niveau des reboisements des plants forestiers, ils se sont effondrés depuis 25 ans. Nous avions 110 millions de plants dans les années 90 et qui sont tombés à 25 millions de plants. Le changement climatique vient s’ajouter aux causes. L’Allemagne est à 300 millions de plants par an et la Pologne à 900 millions. Il faut planter davantage pour avoir une forêt mieux adaptée au changement climatique et aux besoins des industriels.

Le SNPF représente 92 % de la production nationale. Si on veut répondre aux changements climatiques, il est important d’avoir le bon matériel planté au bon endroit. On tient à ce que les propriétaires forestiers publics ou privés s’investissent aussi dans cet effort. L’interprofession a un grand rôle a joué parce qu’elle réunit l’amont et l’aval. »

Sabrina Pedrono :  « France Douglas a la chance de pouvoir converser avec les propriétaires forestiers et les transformateurs. Ils sont inquiets à deux titres : le changement climatique et la vente de bois. France Douglas essaye de travailler sur différentes actions qui permettraient de répondre à ces inquiétudes pour orienter la sylviculture pour favoriser la production de bois d’oeuvre et en s’engageant dans le programme Douglas Avenir financé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, mené par des organismes de recherche l’INRA, l’ONF et le FCBA. France Douglas joue un rôle d’interface. L’objectif est de créer des populations améliorées de Douglas et de créer de nouveaux vergers à graines avec des caractéristiques améliorées qui pourraient résister aux changements attendus du climat. »

Jacques-Régis Descours : « La forêt française est la plus importante d’Europe mais elle est aussi la plus morcelée. Les propriétaires forestiers créent des groupements pour arriver à des forêts suffisamment importantes en taille pour que l’exploitation soit mutualisée et que les coûts soient baissés. A partir de là, nous pouvons revivifier les forêts. »