Stéphane Miget reçoit Jérôme Gatier, directeur du Plan Bâtiment durable, et Yann Dervyn, directeur d’Effinergie, pour faire un point sur la réglementation après la RT 2012.
Jérôme Gatier : « Le Plan Bâtiment durable est une mission qui a pris son origine dans le Grenelle de l’environnement et est présidée par Philippe Pelletier. Notre but est de rassembler tous les professionnels du bâtiment et de l’immobilier à Paris et en région autour des objectifs français d’amélioration de la performance énergétique de tous les segments du bâtiment.
Nous travaillons main dans la main avec les pouvoirs publics. Nous sommes une structure de concertation en amont de la diffusion des informations sur toutes les nouveautés initiées par l’administration.
Concernant la RT 2012 qui est la réglementation dans la construction neuve pour l’énergétique, nous considérons que cette réglementation a permis un progrès important dans la performance énergétique intrinsèque au moment de la construction. Les bâtiments de la RT 2012 consomment beaucoup moins que les bâtiments de la génération précédente.
On peut dire que le Plan Bâtiment durable fait partie des instances qui ont permis que les réglementations thermiques et énergétiques évoluent vers un cadre plus large. Avec ce label, on va plus vers l’environnemental et la prévention du réchauffement climatique. »
Yann Dervyn : « Effinergie est une association créée il y a onze ans à l’initiative de différents acteurs : collectivités territoriales, industriels, banques, experts… Le but était de définir un niveau d’efficacité énergétique plus ambitieux que celui de la RT 2005. Le label BBC est issu des travaux de l’association. La RT 2012 a repris les niveaux de BBC-Effinergie. On a maintenant, depuis 2007, dix ans de recul sur ces labels. On compile les données de ces bâtiments et l’on peut observer les gains énergétiques qui ont été réalisés. On s’est aperçu que des aspects de la RT 2012 mériteraient d’être retravaillés, deux points notamment : les ponts thermiques et le calcul du Bbio.
Le label E+C- signifie énergie positive et réduction carbone. C’est une expérimentation qui peut déboucher sur un label. Elle intègre le soucis d’aller vers des bâtiments à énergie positive et la problématique carbone. On va calculer tous les impacts carbone de tous les matériaux et de tous les services liés à la vie du bâtiment. Il faut à la fois que les acteurs se l’approprient et montent en compétence, et que les industriels puissent entrer leur production dans la FDES de manière à pouvoir calculer l’impact carbone. On a encore beaucoup à faire sur le calcul carbone. »