François Louis, architecte, Jacques Ferrier Architecture, Eric Westerhoff, directeur marketing et développement, Sunpartner et Richard Loyen, délégué général, Enerplan nous parlent d’enveloppes solaires actives.
François Louis : « Nous avons commencé à aborder le sujet de l’enveloppe solaire active en 1998 avec un projet fait pour Total Energie à Toulouse. Jacques Ferrier a toujours voulu créer des bâtiments vertueux sur le plan énergétique. Nous avons essayé de créer de l’architecture grâce aux panneaux photovoltaïques. On est confronté à des maitrises d’ouvrage qui réfléchissent en coût global sur plusieurs dizaines d’années et qui nous font se rendre compte que ces systèmes sont de plus en plus viables. Dernièrement, nous avons réalisé le Hangar 108 pour la métropole Rouen-Normandie qui a une labellisation Passivhaus et une labellisation Bepos. Nous avons mis 2 000 m2 de photovoltaïques ce qui était un défi. On a donc choisi des films dichroïques qui auront des teintes changeantes en fonction de l’heure de la journée. Ils permettent de s’affranchir totalement de l’esthétique habituel des panneaux photovoltaïques. »
Eric Westerhoff : « Notre produit Cameleon® est un produit de bardage. L’objectif de Cameleon est que le panneau solaire ne se voit plus du tout. L’architecte peut choisir l’esthétique du bardage. L’objectif est de donner plus d’outils aux architectes pour donner des enveloppes actives. C’est notre première participation à Batimat et nous avons gagner la médaille d’or. Nous voulons fédérer les énergies. Il y a beaucoup de solutions nouvelles, de nouvelles manières de construire, l’architecture a évolué et a complètement intégré le solaire. Il faut que tous les acteurs se retrouvent pour présenter les produits qui existent pour informer les architectes, les prescripteurs. »
Richard Loyen : « La transition énergétique va devenir désirable et belle en s’intégrant dans le bâtiment. On a besoin de faire de beaux gestes architecturaux pour donner envie de ce futur. On a toutes les solutions pour faire du beau et de l’efficace. C’est aux architectes et aux bureaux d’étude de s’en saisir pour pouvoir faire des bâtiments à énergie positive. Il y a deux tendances importantes à prendre en compte : l’attente sociétale de bâtiments efficaces, producteurs d’énergie solaire et verte et l’attente des preneurs du bâtiment qui veulent des coûts d’usage les plus faibles possibles et que ce soit de l’énergie verte. »