Pascal Asselin, président de l’Untec, et Jean-Pierre Bosquet, architecte et président du Syndicat des architectes contractants généraux, débattent de l’optimisation des coûts de la rénovation.
Pascal Asselin : « L’Untec est l’Union nationale pour les métiers de la construction. Nous travaillons dans le secteur du bâtiment de la conception à la réalisation. Le logement en France est un lien indéniable pour pouvoir fonder une famille… L’usager doit être au centre du débat. Le coût est une donnée qui change constamment et ça cristallise l’esprit des gens. Le promoteur a un objectif clair : vendre ses logements le mieux possible avec la meilleure marge. Son métier, c’est aussi de vendre de bons produits pour que ses clients puissent les accepter. Le temps d’étude ne doit pas être négligé. Aujourd’hui, les filières sèches ou les filières de préfabrication ont le vent en poupe parce que les délais entrainent des coûts supplémentaires. »
Jean-Pierre Bosquet : « On se dit tous que c’est important de rénover, mais on n’arrive pas à déclencher le marché. Le coût est vu sous un angle technique, mais on ne parle jamais des bénéfices clients, comme les usages, la santé. L’habitant est le premier acteur et observateur. Il doit formuler ce dont il a besoin. Il y a plein de solutions qui doivent s’adapter. Il y a des approches et des logiques différentes en fonction du type d’usager. Il faut que le client exprime ce dont il a envie. Pour pouvoir optimiser les coûts, il faut pouvoir anticiper. Les professionnels s’améliorent. Il y a des solutions, mais il faut les anticiper. L’architecte a un rôle extrêmement important dans l’anticipation et dans la maitrise de l’équipe qui va réaliser les travaux. »