Comment mobiliser les partenaires de la filière forêt-bois à l’échelle d’un territoire cohérent grâce à la charte forestière territoriale ?
Jessica Masson : « Une charte forestière est un projet qui englobe l’ensemble des acteurs de la forêt et qui partage un projet commun. Sur toute la France, il y a 140 chartes et à l’échelle Auvergne Rhône-Alpes, on en compte 39. Une charte forestière de territoire a vocation à prendre en compte le plus grand nombre de problématiques d’un point de vue de la production et de la protection. On est sur une dimension multi-thématique. Le premier intérêt est d’insérer les enjeux de la filière dans une politique d’aménagement du territoire. La charte forestière fait en sorte que les actions bénéficient au territoire. La charte des Chambaran mènent de nombreuses actions. La majeure partie des actions concernent la production. »
Olivia Marois : « Le territoire est largement couvert de forêts privées. Nous avons eu un 1er programme d’action entre 2009 et 2013. En ce qui concerne l’aspect animation territoire, nous avons initié la création d’un réseau de correspondants forêt qui sont des représentants communaux de la charte forestière. On a mis en place un protocole d’état des lieux des chemins. L’objectif était de rétablir le dialogue entre les communes et les professionnels forestiers. Nous mettons en place des animations scolaires. On intervient auprès de 15 classes par an. Les élèves découvrent une entreprise de la filière et participent à des ateliers bois en classe. »
Frédéric de Flaugergues : « Le plateau des Chambaran est délimité par la vallée de l’Isère au sud, la vallée du Rhône a l’ouest et au nord la plaine de la Bièvre. Ce plateau est sur deux départements ce qui pose problème. Il a fallu réunir tous les acteurs. C’est difficile de faire comprendre l’importance de la forêt. Les élus commencent à comprendre les enjeux. »