Philippe Belliard : « Nous pouvons distinguer 3 modes constructifs pour ce genre de structure. Le CLT, le poteau-poutre et le colombage qui est un mixte entre le poteau-poutre et le lamellé-collé qui permet d’atteindre des hauteurs raisonnables sur du R+5. L’intérêt sur l’ensemble des trois solutions c’est la rapidité d’execution en filière sèche par rapport à une construction traditionnelle. On ne peut pas improviser de la construction bois. On sera plutôt sur des projets de conception/réalisation ou des projets aboutis au niveau de l’appel d’offre. Les entreprises ont le savoir-faire nécessaire avec une remise en cause des processus. Pour construire des bâtiments de grande hauteur, on a les moyens. Du côté des entreprises, on a des possibilités de développement de ce genre de projet. «
Dominique Millereux : « Le plan de la Nouvelle France industrielle s’inscrit dans les 34 plans du gouvernement. Les pouvoirs publics ont souhaité au travers d’objets démonstratifs de faire évoluer des secteurs industriels. Nous savons que les marchés seront essentiellement des R+6/ R+7. Nous nous sommes fixés comme objectif de se positionner dans les IGH (environ 15 niveaux).Il y a depuis quelques années un engouement international pour aller vers des bâtiments de plus grande hauteur. On voit par exemple des R+30, R+16. Cela s’explique par la densification urbaine qui nous amène à construire davantage en hauteur. Face à ce besoin, il est apparu que le CLT permettait de monter en hauteur. Il y a un volet d’étude sociologique par rapport aux préoccupations de comportement des usagers concernant l’incendie notamment. Il faut savoir que dès qu’on est sur des immeubles de grande hauteur, on n’a pas de réglementation. Le bois dans la ville est un axe très fort. La densification est telle qu’on doit trouver des solutions et le bois en est une. Il y a plusieurs projets qui s’inscrivent dans cette démarche. »
Denis Pistiaux : « Jusqu’à il y a deux ans, on était sollicité sur des bâtiments R+2. Aujourd’hui on est plus dans le R+5, R+10. L’association IBC se réunit une fois par an. Pour construire bois, il faut concevoir bois. On ne construit pas en bois comme on construit en béton. On a les capacités et les logiciels qui nous permettent de dimensionner parfaitement ce genre d’ouvrage. »