Densification et réhabilitation

Elisabeth Leteissier, architecte pour l’Agence Leteissier Corriol Architecture et Urbanisme et Pierre Brûlé, architecte Brulé Architectes Associés nous parlent de leurs projets de réhabilitation avec du bois.

Elisabeth Leteissier : « Le bois n’est pas une réponse qui faciliterait la densification dans la ville, mais l’utilisation du bois dans le cardre d’un projet de densification urbain peut permettre de mieux faire passer la phase chantier. Il y a beaucoup moins de nuisance avec le bois, notamment sur l’acoustique et la rapidité de chantier. »

« Le projet de Marseille, est un projet de réhabilitation et de restauration de l’ancien observatoire de Longchamp en coeur de ville dans une zone boisée.  Nous avions beaucoup de contraintes. Nous avons été chargé par l’IMERA de créer un lieu d’hébergement des chercheurs. Nous avons étudié le site d’implantation proposé par le maître d’ouvrage au niveau du paysage. Nous avons du convaincre le maître d’ouvrage. Le bois est souvent décrié à cause du grisement qui n’est pas toujours uniforme. Nous avons donc opté pour un prégrisement avec un saturateur bois qu’il faut poser avant la pose du bardage. Nous avons également profité des casquettes existantes pour créer des loggias qui donnent des espaces extérieurs et qui font également office de protection solaire. »

Pierre Brûlé : « Il ne peut pas y avoir de généralisation de la filière bois et de projets bois sans volonté politique forte. Sur ce projet à Rennes, le Conseil Régional avait la volonté de diffuser et de promouvoir le bois. C’est un projet d’extension/réhabilitation du lycée des métiers du bâtiment et de l’énergétique. C’est donc un projet qui se devait d’être exemplaire et très pédagogique. Nous avions une double problématique : la visibilité du lycée qu’il a fallu régler avec l’extension et la problématique du choix des matériaux tout bois pour la structure et l’enveloppe. L’idée était de montrer tout ce que la filière pouvait faire. »

« Aujourd’hui, il faut développer des filières économiques et le bois est un vecteur de développement économique. On sait faire des bâtiments publiques performants à des coûts raisonnables. On a tout à gagner en terme de chantier aussi bien au niveau de la performance, de la baisse des nuisances, des performances économiques et du développement d’une filière économique. »