Intervenants :
- Simon RIBREAU – Chargé de Développement – Bois Qualité Savoie
- Frédéric BLANC – Administrateur de Bois des Alpes – Dirigeant Scierie Blanc
- Alain FÉOUGIER – Président de Bois des territoires du Massif Central
- Jean-Christophe MONTMARTIN – Vice-Président de Bois des territoires du Massif Central – Co-Gérant Scierie Montmartin
- Nicolas DOUZAIN-DIDIER – Délégué Général de la Fédération Nationale du Bois
Simon RIBREAU – « Bois Qualité Savoie est une association de loi 1901 créée en 2006 par et pour les professionnels. Elle regroupe 20 adhérents : scieurs, charpentiers, menuisiers, lamellistes et négociants. Ils proposent une offre de produits et de services en bois construction. Notre but est de prescrire aux maitres d’ouvrage publics et privées l’offre de bois local. Sur le territoire de pays de savoie, on se rapproche des collectivités en lien avec la construction pour les amener à intégrer du bois et du bois transformé par les adhérents Bois Qualité Savoie. Nous avons monté une action avec Bois des Alpes et les communes forestières de Savoie et Haute-Savoie, une action de prescription. BQS est restreint au niveau géographique sur la Savoie et la Haute-Savoie. Les collectivités veulent être accompagnées parce qu’elles ne connaissent pas toutes le matériau. Les entreprises BQS peuvent bénéficier de la certification Bois des Alpes. Il y a également d’autres avantages comme l’aide à l’investissement. Nous voulons arriver à 20 entreprises labellisées à fin 2019. »
Frédéric BLANC – « Bois des Alpes est une certification créée en 2008, accréditée Cofrac depuis 2012. Les premiers bâtiments ont été réalisé en 2012. La certification passe par la traçabilité : l’origine du bois, sa parcelle, sa coupe, son transport… La qualité s’appuie sur des normes CE. Ces caractéristiques techniques tirent le produit vers le haut. Cela oblige les scieries à investir. Il y a 58 entreprises certifiées Bois des Alpes. Lors de l’appel à projet, on peut demander que le bois soit certifié Bois des Alpes. Pour entrer dans la certification, il faut mettre en place une traçabilité. Les propriétaires forestiers doivent également se mettre en route et replantent. »
Alain FÉOUGIER – « Bois des territoires du Massif Central est une association composée de quatre collèges : des élus, des entreprises, des prescripteurs et des partenaires institutionnels. L’objectif est de mettre en place une certification pour valoriser les bois locaux du Massif central. Nous avons une démarche similaire à Bois des Alpes. Nous sommes en train de mettre en place cette certification. Cela permet de faire travailler les entreprises du territoire. Nous cherchons à maintenir des activités dans les territoires. La différence avec Bois des Alpes c’est que nous avons des résineux et des feuillus qui peuvent avoir plusieurs usages. Il faut faire de la communication, mais il y a une bonne réception. C’est le vecteur qui va permettre de favoriser du bois dans la construction. Les gens demandent de plus en plus de produits locaux et de circuits courts. Nous avons quatre chargés de missions qui tournent sur le territoire pour avoir des contacts avec des collectivités. »
Jean-Christophe MONTMARTIN – « L’intérêt est de soutenir une association qui cherche à mobiliser davantage du bois issu du Massif central. Nos clients peuvent utiliser du bois du Massif central. La certification garantit une origine du produit et une homogénéité du produit. Il faut comprendre que la certification mobilise toute la filière. Cela permet de montrer aux utilisateurs qu’on est capable de faire la même chose qu’avec des bois d’importation. Nous voulons lutter contre les exportations. On doit se donner les moyens de mobiliser les bois de nos régions. »
Nicolas DOUZAIN-DIDIER – « La Fédération nationale du bois est une fédération nationale de cœur de filière qui comporte des entreprises qui travaillent dans la mobilisation forestière, dans la scierie et dans la deuxième transformation du bois. Le label est une marque commerciale, la certification est un dispositif officiel de reconnaissance qualitative des produits. La fédération a deux objectifs : la cause du bois face aux autres matériaux et de faire progresser la cause du bois français sur le territoire national. Il y a des démarches de territoires, des démarches d’entreprises, de segments de la filière. Tout cela concoure à faire progresser le bois français. Nous venons de faire une enquête par le CSA auprès du Grand public. Le premier élément c’est que le grand public a un fort attachement à cette filière. Il est très attaché au sujet de l’origine et du lieu de transformation du bois. Plus de 70% des français sont attachés à acheter du bois français. A partir du moment où l’on est sous le système de la certification, la collectivité a le droit de demander des produits certifiés. C’est un gage de visibilité de l’offre française. Aujourd’hui, nous sommes encore importateurs de produits de sciages et de deuxième transformation. Il faut que l’on arrive à se souder de la forêt jusqu’à la transformation, nous avons la capacité à devenir une filière excédentaire. »