Favoriser la prescription du Douglas – 3e Assises du Douglas

Intervenant : Jean-Luc Sandoz – Président CBS Lifteam

Jean-Luc Sandoz : « CBS Lifteam c’est la conception ingénierie réalisation de travaux construction. On fait la chaîne, on intègre la maîtrise d’oeuvre et on va jusqu’au bout de façon à optimiser et c’est stratégique, cela permet de travailler en amont les projets notamment dans les appels d’offres de conception-réalisation pour favoriser les intérêts maximum de la ressource locale de savoir-faire. 

La question qui m’a été posée est comment arriver à améliorer la prescription du Douglas et c’est relativement simple. Dans le domaine des structures, par exemple, on écrit : bois de structure classe 2 naturel sans traitement chimique et là, le Douglas est seul avec le mélèze. On a  écarté le sapin et l’épicéa. Avec cette petite subtilité, on introduit une contrainte, une contrainte écologique qui va fermer le jeu sur l’essence Douglas et cela ira jusqu’au bout avec du bois local parce que la particularité du Douglas français est que la France est une grande puissance de Douglas et il y’a peu d’autres pays dans l’ouest européen qui serait capable de produire du Douglas en qualité et en quantité importante. Il y a 30 ans, je prêchais le bois pour luter contre le Co2 et depuis la crise de 2008, on a le bois pour le Co2 (on gagne contre la scie et le métal) et de suite, on a la ressource locale qui permet de maximiser le travail et l’emploi régional. 

Chambéry c’est un parc aqualudique où il y a beaucoup de Douglas. L’architecte est Luca Merlini. La piscine de Chambéry est un excellent exemple d’une prescription intéressante sur les bois locaux avec, d’une part, le Douglas pour tout ce qui est structure lamellé collé des porteurs de 36 mètres dans le grand bassin et de sapins épicéas sur les murs périphériques et les petites structures avec le label local Bois des Alpes. On a le double effet local : d’un côté Douglas de l’autre Bois des Alpes et on est dans ce circuit court obligatoirement avec un chantier qui intégralement fait en bois local. Il y’a prescription Douglas en piscine sans traitement chimique, une prescription Bois des Alpes et on précise variante interdite. En appel d’offres, on a le droit d’exiger un appel d’offres concentrer sur la base mise en appel par la maîtrise d’oeuvre. 

L’intérêt architectural du Douglas est que c’est un bois qui est légèrement rose saumon et donc a une couleur plus chaude, sympathique et donc plus attirante. Dans la piscine de Chambéry on a les structures de lamellé collé primaire puis tout un ensemble de lattis ajourés qui forme des vagues triangulaires sur le plan du bassin en Douglas aussi mais en latte 30/60 avec cette couleur rosé sans aucun traitement.

Sur l’aspect économique est le petit nouveau, c’est donc un matériau qui va monter en puissance. Aujourd’hui il est un petit plus cher que le sapin et l’épicéa sur un niveau qu’on qualifie entre 6 et 8%. Mais on a l’intérêt socio-économique et local donc prescrire le Douglas c’est extrêmement intelligent surtout quand on est dans des marchés publics avec des financements publics. »

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