Intervenants :
– Sabrina PEDRONO – Déléguée Générale – France Douglas
– Jean-Luc SANDOZ – Dirigeant – CBS Lifteam
– Christophe GRAMOND – Directeur Commercial – Cosylva
Sabrina Pedrono : « France Douglas est l’interprofession pour la promotion du douglas. En 2015, il s’était consommé en France près de 200 000 mètres cube de bardage toutes essences confondues. C’était 7% de plus qu’en 2010. Dans ce chiffre, ce qui est important c’est que le douglas a une plus grande part. Sur le bardage résineux, on était à 23% de douglas, aujourd’hui on est à 48%. Ce qui s’explique par plusieurs choses. Le douglas est une essence sur laquelle on a beaucoup travaillé. Nous avions des produits bien standardisés ce qui a permis l’émergence de produits à plus forte valeur ajoutée notamment sur le bardage. La filière s’est énormément professionnalisée. Au niveau de la demande, on va vers des produits plus naturels ou prégrisés. Le public aime aussi le bardage qui laisse apparaître le veinage du bois. »
Jean-Luc Sandoz : « CBS Lifteam est un groupe de conception-réalisation de structures bois. Les ingénieurs de CBS préparent, calculent et définissent le projet. Ecoteam est une société de production et de préfabrication et Lifteam est l’équipe qui gère le projet. Il y a un véritable marché pour le bois en bardage. Quand on regarde la chronologie des solutions d’enveloppes, le bois est imbattable contre tous les autres matériaux en termes de prix. On a la possibilité d’avoir des traitements par exemple l’autoclave, ou de surface avec les saturateurs ou les lasures. Il y a un vrai marché sur toute la gamme d’architecture bois. Sur la durabilité, il faut évacuer le problème de biodégradation du bardage. Aujourd’hui, je pense que tout le monde comprend que si l’on prend un bardage naturel en douglas sans traitement, il va griser et vieillir. Avec notre équipe d’ingénierie, nous avons été sollicités pour analyser des bardages qui ne vieillissaient pas comme prévu. On découvre qu’il y a trois facteurs : la salissure qui vient de la tête du bâtiment, la pollution atmosphérique, l’eau sur la façade. Un bardage ajouré est dix fois plus facile à maîtriser. Les bâtiments grisent plus en automne. Le soleil incident avant l’arrivée du printemps et de l’hiver accélère le vieillissement. »
Christophe Gramond : « Cosylva est fabricant de lamellé-collé spécialisé dans le douglas. Nous avons une gamme de bardage en douglas. Sur ces dix dernières années, il y a une bonne évolution de la vêture bois principalement dû à une meilleure connaissance du produit par le consommateur. C’est un produit hétérogène qui a des phases de vieillissement. Il a fallu de la pédagogie pour apprendre aux gens la normalité du vieillissement du bois en façades. Il y a toujours de la pédagogie et il y a surtout eu quelques contre-performances qui ne sont pas dues au matériau. Les gens ont encore besoin d’être conseillés et de choisir le bon produit au bon endroit. Les vêtures bois permettent d’avoir une large gamme de produits et on répond à peu près à tous les cas de figure. On ne peut pas vraiment parler d’innovation sur un produit sur lequel nous avons trente ans de recul. Nous avons amélioré par rapport aux ressources. C’est un produit très stable. Il s’est affirmé et il remplit pleinement ses fonctions par rapport à l’architecture et la durabilité dans le temps. Les produits les plus vendus sont les produits naturels et l’autoclave. Nous avons voulu préconiser l’aspect naturel du bois. On parlait de pédagogie mais il est vrai encore aujourd’hui qu’il faut expliquer le vieillissement du bois ce qui n’est pas le cas des filières concurrentes. »