Interview de Hélène Genin – déléguée générale de l’association BBCA

Hélène Genin, déléguée générale de l’association BBCA répond aux questions de Stéphane Miget sur la construction bas carbone et le label mis en place.

« L’association bas carbone est née en mai 2015 de la volonté des acteurs de la MOA et de la MOE de s’atteler à la lutte contre le réchauffement climatique pour faire évoluer les pratiques vers une construction bas carbone. À l’origine, l’association comptait 65 membres qui ont pu faire bouger les choses. Aujourd’hui, elle compte 100 membres. »

« Nous ne nous intéressons qu’au carbone. Nous avons établis un label qui atteste des réductions des émissions de CO2 dans la construction sur tout le cycle de vie du bâtiment. Le label BBCA est oecuménique en terme de matériaux. Il atteste des performances bas carbone qui émanent de 4 grands piliers dans la construction. Faire une construction raisonnée avec des matériaux en bonne quantité et au bon endroit. » 

« L’énergie qui est utilisée pour la vie du bâtiment et la capacité du bâtiment à stocker du carbone par la présence de matériaux biosourcés et sa capacité à évoluer et se transformer. »

« C’est la somme de ces 4 piliers qui va donner un score à partir de la méthode établie avec le CSTB, avec les cabinets d’ingénierie Artelia, Sinteo et Pouget Consultants pour mesurer ce qu’est un bâtiment bas carbone. »

 » Le label fonctionne en 2 temps. D’abord, les émissions évitées de carbone. On va calculer les émissions évitées par rapport à une moyenne. On va mesurer les performances en kilos de matières biosourcées. 1 point BBCA c’est 10kg de CO2 non émis soit 1% en moyenne des émissions d’un m2 de bâtiment construit. »

« La première mission de l’association est de faire prendre conscience à travailler sur la construction bas carbone. Le deuxième axe est de fournir les méthodes de mesure et de permettre aux constructeurs de s’étalonner et de faire valoir les pratiques et de mettre en lumière les pratiques vertueuses pour les propager. Nous travaillons en lien avec les travaux de la DHUP avec le FCBA et l’objectif est de s’inscrire en convergence dans ces évolutions au travers du label. »