Les attentes d’un scieur – 3e Assises nationales du Douglas

Intervenant : Stéphane Vives, président du directoire Monnet-Sève Sougy

Stéphane Vives : « Monnet-Sève Sougy est une société française de première et seconde transformation de résineux basée dans l’Ain. Elle rassemble 520 collaborateurs en France sur cinq sites et huit usines. Nous couvrons la 1re transformation, à la fois exploitation forestière et scierie, et l’usinage de lamellé-collé et menuiseries.

Nous sommes un gros transformateur de Douglas. Sur 900 000 m3 de bois transformés en France, on transforme 300 000m3 de Douglas ; on est le premier transformateur de Douglas en France. Cette essence qui a été plantée massivement dans les régions Bourgogne et Massif central arrive, aujourd’hui, à maturité en grande partie. On se rend compte des qualités du Douglas : durabilité, résistance structurelle et croissance plus rapide. 

Le Douglas, c’est beaucoup de plantation, ce qui est plutôt bien puisque cela nous permet d’obtenir une matière très homogène et de bons rendements, de la productivité, ce qui est important dans une industrie de première transformation. Mais le message est qu’aujourd’hui, les bois utilisés en France vont passer par des process de plus en plus industriels avec des investissements importants. Et ces nouveaux process n’ont plus la capacité de « passer » des gros diamètres. Il y a, d’une part, le process, mais, d’autre part, il n’y a plus de marché car les gros bois étaient utilisés pour faire des grosses pièces dans la rénovation, celle des châteaux par exemple… Or aujourd’hui, ces pièces ne sont plus faites en bois massif mais en lamellé-collé. Avec le Douglas, nous produisons tous les types de produits. En première transformation, nous faisons tout ce qui est bois de charpente, puis on arrive en seconde transformation où le bois de charpente peut être séché, raboté (ossature, bardage extérieur). Puis on a des produits évolués comme le lamellé-collé et l’on fait à peu près 25 % de notre lamellé collé en Douglas.

Nous savons que nous avons du Douglas, nous connaissons ses qualités, il ne faut pas trop le faire grossir car il n’y aura pas de marché. Il faut qu’aujourd’hui, ce bois étant de plus en plus présent sur le marché, nous développions la clientèle, l’utilisation du Douglas à travers différentes applications. »

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