PEFC International : de l’importance de la certification des bois tropicaux

Stéphane Miget reçoit Stéphane Marchesi, secrétaire général de PEFC France et Sheam Satkuru-Ganzella, directrice, Malaysian Timber Council. Ils nous parlent de l’importance de la certification des bois tropicaux et de la gestion durable de la forêt.

« En achetant un produit labellisé, le consommateur peut être rassuré quant au fait qu’il ne contribue pas à l’exploitation illégale ou la déforestation. Une forêt certifiée est une forêt qui produit du bois pour répondre à nos besoins mais dans laquelle on protège la biodiversité et dans laquelle on peut répondre à des fonctions sociales. »

« En France, 60% de la production de bois est couvert par la certification PEFC, y compris en Guyane française. Cette démarche concerne les propriétaires et les industriels qui sont amenés à transformer et commercialiser des produits. »

« La démarche PEFC s’est globalisée. Nous comptons un peu plus de 40 pays qui participent à cette certification. Il est important que toutes les zones du monde, en parti la partie tropicale, soit dans le mouvement, parce que c’est essentiellement là que les problèmes en matière de déforestation peuvent se poser. »

« Le Conseil Malaisien de Certification du Bois nous a chargé de la protection et de la commercialisation des différentes essences et produits à base de bois produits dans une logique de gestion durable de la forêt et qui sont exportés à l’international. Pour PEFC International, nous représentons le plus grand des programmes internationaux de certification. Il est constitué de 38 programmes nationaux et couvre une zone forestière de 2,7 millions d’hectares. »

« On est aujourd’hui à peu près à 10% de la surface forestière de la planète qui est couvert par un certificat de gestion durable de la forêt. »

« Nous devons promouvoir une gestion durable de la forêt mais nous sommes dans un moment très critique car nous devons faire face à de nombreux enjeux internationaux notamment à cause de l’expansion de la population. »

« Aujourd’hui, on a une présence importante sur les forêts tempérées. Sur la problématique de l’approvisionnement des bois tropicaux certifiés, nous travaillons avec PEFC International  pour qu’ils soient bien acceptés par les marchés. Nous avons besoin d’apporter la garantie que où que ce soit dans le monde, le système repose sur un audit indépendant dans lequel on peut avoir toute confiance. »

« Il faut faire comprendre aux propriétaires que le bénéfice est à long terme et que ce bénéfice doit répondre aux trois piliers du développement durable : la protection environnementale, la protection sociale, et la valeur économique. »

« La forêt, où qu’elle soit dans le monde, doit être certifiée avec la même exigence et la même crédibilité. »

« Les forêts tropicales sont bien plus complexes à gérer parce qu’elles comptent plus d’essences et que nous avons plus de complications d’un point de vue sociale. »