Intervenants :
Alain Bailly : « FCBA c’est l’institut technologique, le centre technique industriel qui est chargée des secteurs professionnels de la forêt ; toute la partie forestière, la première transformation. Ensuite, l’industrie bois construction et le dernier secteur est l’ameublement.
La superficie en Douglas, elle est aux alentours de 400 000 hectares en France. Je rappelle que la forêt française c’est 16 millions d’hectares. On a un stock sur pied c’est-à-dire qu’on cumule la totalité des arbres qui sont sur ces hectares, on a environ 119 millions de m3 de bois. On a une augmentation régulière de ce stock sur pied. Cependant, on voit une stagnation de cette surface depuis à peu près une bonne dizaine d’année. On a donc beaucoup moins de plantations complémentaires. On a des jeunes peuplements qui n’existe pas ou beaucoup moins qu’il devrait exister pour avoir un massif équilibré. On a certaines forêts qui vieillissent et qui pourraient poser des problèmes à terme.
En 2018, nous sommes à environ de 3 millions de m3 commercialisés et dans les perspectives que nous faisons par rapport à la forêt qui existe, dans 20 ans on pourra récolter 6 millions de m3 qui pourraient être utilisés par les entreprises. Tous les 3 sommes des chercheurs, ce qui consiste à faire de la prospective pour éclairer les décisions économique et politiques et essayer de donner des éléments d’innovation : comment s’adapter aux différents changements.
La filière souhaite des arbres qui poussent aussi vite que maintenant mais qui puissent s’adapter aux nouvelles conditions, avoir une qualité qui corresponde à nos process industriels.
Nous sommes bien partis avec le Douglas, on possède de nombreuses informations et nous sommes partis avec l’appui de la profession. Nous répondons à des demandes et des besoins exprimés. Le Douglas, il faut le planter ! «
Marin Chaumet : « la sylviculture avancée c’est celle qui est à l’écoute de la demande des différents professionnels qui soit forestiers ou industriels et c’est chercher de nouveaux schémas qui permettent de répondre à leurs questions.
Il y a différentes façons de faire évoluer des variétés soit en continuant un travail qui a déjà été entrepris par le passé soit en repartant sur d’autres bases génétiques plus larges. On peut prendre l’exemple du projet « Douglas avenir » qui est reparti de descendance de l’air d’origine du Douglas (qui se situe sur la côte ouest de la Californie) pour faire évoluer les futures variétés en installant ses arbres en France pour évoluer leur comportement sur les terrains français ce qui va permettre d’aboutir à des sélections et l’objectif est de passer de 250 000 arbres à 335 arbres qu’on appellera clone, ce sont des réservoirs génétiques pour créer de futures variétés.
Le duramen c’est le bois qui est rouge dans le Douglas et qui est naturellement durable et permet un usage en extérieur sans traitement donc c’est important dans la construction mais il va surtout présenter sur tout ce qui est exposé aux conditions extérieures. C’est une attente assez forte des différents acteurs. »
Yves Rousselle : « L’ONF est le gestionnaires des forêts publiques en France dans un critère de multifonctionnalité : production, accueil du public, biodiversité et protection. Mon travail est collaboratif puisque je suis avec d’autres organismes. Il consiste à évaluer les variétés qui sont disponibles actuellement en Douglas et en France. On va donc les tester dans différents environnements. Il existe 8 variétés actuellement disponibles en France qu’on nomme des vergers à graine. Au niveau des variétés, il peut y avoir des différences d’origine des arbres sélectionnés, des modes, critères de sélection etc..
Ce qu’on recherche avec le réseau d’évaluation c’est apporté des réponses techniques sur la valeur globale des variétés des unes par rapport aux autres mais aussi sur comment elles ont une certaine plasticité dans l’environnement, des des conditions climatiques différentes au sol pour vois si on ne peut pas en préconiser dans certains milieux. La plasticité c’est à génétique constante c’est avoir un phénotype différent : avec une même variété, elle peut réagir différemment selon les environnements. »